top of page
BERNARD PONS

26 août 1789 : il y aura bientôt 235 ans, l'ancêtre de notre Assemblée Nationale adoptait celle qui, au fil du temps, allait devenir la célébrissime "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen".

Deux siècles plus tard, en mars 1990, une association prenait ses quartiers dans le 2e arrondissement parisien.

  • Nom : Les contribuables associés,

  • Maxime : "Trop de dépenses publiques, c'est trop d'impôts !"

  • Objet social : défendre tout compatriote assujetti en mettant en oeuvre deux des dix-sept articles de la fameuse Déclaration, à savoir les articles 14 et 15.

Que disent ces articles ?

Pour le premier :

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité (le montant), l'assiette (la base de calcul), le recouvrement et la durée.

Pour le second :

La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.

Annonçant près de 400.00 adhérents, cette association qui, entend-on parfois, voisinerait avec l'extrême droite, revendique d'être lobby et chantre d'une politique conservatrice autant qu'économiquement libérale.

Dénonçant "un excès de dépenses publiques" et combattant "un matraquage fiscal", elle enseigne que "comprendre les enjeux budgétaires et fiscaux est primordial pour juger et contrôler l'action des élus".

Seulement, pour madame et monsieur Tout-le monde, bigrement difficile à saisir face à la complexité et l'opacité des données publiques.

Aussi, "parce que chaque euro dépensé est un euro payé par un contribuable", met-elle en ligne L'Argus des communes.

Permettant à tout un chacun d'accéder aux informations-clés de l'état financier de l'ensemble des villes françaises, ce site analyse les données relevées dans les toutes dernières éditions de la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) et du Ministère de l'Économie et des Finances.

Attention ! Publiées, il y a deux petits mois, ces données correspondent à 2022, année de parution la plus récente et...elles sont plutôt flatteuses pour Moyenmoutier !

 

En résumé :

Après considération des "Note de dépense" et "Note de santé financière", obtiennent :

  • Moyenmoutier : mention Bien

  • Raon-l'Étape : mention Passable

  • Étival-Clairefontaine : mention Bien

  • Moussey : mention Très Bien

  • Senones : mention Assez Bien

↦ Afin de prendre connaissance, dans le détail, des données et de la méthodologie recueillies et appliquée dans ce site remarquablement conçu:

 

Record battu ! Huit chaises (sur vingt-trois) étaient inoccupées lors de l'ultime conseil municipal de l'année 2023 réuni, par un pluvieux mercredi 22 novembre, dans le salon d'honneur de l'Hôtel de Ville.

Seize questions débattues, dont "l'adoption du règlement intérieur du budget participatif 2024", processus de démocratie dans lequel des citoyens non élus peuvent affecter, généralement à des projets d'investissements, une partie du budget de leur collectivité territoriale (l'usage voulant que ce soit autour de 5%).

Née en 1989 au Brésil (Porto Alegre) dans une optique de justice sociale, cette initiative s'est ensuite diffusée à travers le monde pour gagner, au détour des années 2015, une quinzaine de villes françaises à majorité communiste.

 

Depuis lors, combien d'autres communes de l'Hexagone se sont-elles engagées dans une telle démarche ? Leur nombre n'est pas connu avec exactitude ; réalisé en 2022, un comptage officiel en recensait déjà quatre cents.

Bref, au soir de ce 22 novembre, le règlement intérieur était adopté à l'unanimité, moins les voix de Carole Pellis et Alexandre Colin ayant choisi de s'abstenir.

En annexe, rappel des grandes lignes du règlement tel que présenté dans Le Médianimonastérien daté de janvier 2024. ( Si nécessaire, cliquer sur le moignon de flèche à gauche du mot budget).

 

Patatras ! Après le chemin de croix du CMJ* et le vent de force 6 qui, outre Charles Michel, s'était soldé par une coupe "effet décoiffé" pour Jean Hirli et Katia Crépet-Schira, nouvelle coiffure, tendance "cheveux en pétard", pour le jeune conseiller municipal délégué, dont cette idée de "budget participatif", ne soyons pas trop cruels, a pour le moins "fait chou blanc".

Car en l'espace de deux mois, malgré Le Médianimonastérien, Vosges Matin et Facebook, sans parler de l'affichage, trois de nos concitoyens - et seulement trois d'entre eux (!) - ont honoré l'invitation en adressant leur proposition.

 

Monsieur Charles Michel, feuilletons ensemble le numéro 42 du bulletin municipal, celui daté du mois dernier, pour nous arrêter en page 4, article intitulé : "Budget participatif. Une belle initiative encore sous-exploitée".

Vous en relatez fort honnêtement la Bérézina¹ mais nous souhaiterions néanmoins ponctuer d'un ou deux commentaires les enseignements que vous tirez.

 

Nous lisons :

"Loin d'être décevante, cette action montre aussi combien il est difficile de mobiliser une équipe, ou encore de respecter un cadre financier contraint".

Mais Monsieur Michel, après la montée au Golgotha² du CMJ et le fiasco de ce budget, interrogez-vous plutôt sur votre propre capacité à mobiliser...

Et comment pouvez-vous dire que cette action est "loin d'être décevante", alors qu'elle est parfaitement humiliante !?

Dans le secteur privé, là où l'obligation de résultat et la survie de l'entreprise se confondent, vous auriez été "viré" et pousseriez la porte de France Travail depuis un moment déjà.

Vous évoquez également un cadre financier "contraint"... L'épithète approprié serait bien davantage "dérisoire³" !

En effet, la section "fonctionnement" du budget communal 2024 s'élève à 1,7 million d'euros. En prélever 15.000, afin de les attribuer à tel ou tel projet participatif, revient à l'amputer de 0,88%, dans le même temps que la majorité des communes, menant cette démarche, lui consacrent autour de 5%.

Ce qui, rapporté à Moyenmoutier, équivaudrait à quelque 85.000 euros.

Voilà qui stimulerait, coaliserait, ferait sérieux ! Voilà qui aurait de la g----- !

 

Notre regard se pose sur Le Médianimonastérien de janvier dernier. La couverture, sur laquelle vous figurez, nous apprend que, dans le cadre du label commune nature, "une première libellule s'est posée à Moyenmoutier".

Voyons vite comme elle danse !

 

À VENDREDI PROCHAIN, 10 MAI !

  CHIFFRES 2023 DE LA DÉLINQUANCE À MOYENMOUTIER ET ALENTOUR

COMPARATEUR ANNÉES ANTÉRIEURES

 

– * CMJ, Conseil Municipal des Jeunes

 

– ¹ La Bérézina est une rivière située dans l'actuelle Biélorussie, lieu d'une bataille entre l'armée de Napoléon et les armées russes, les 27 et 28 novembre 1812, bataille qui s'est déroulée pendant la retraite de Russie.

Les Russes comptaient sur l'obstacle naturel de la rivière pour stopper l'armée française et l'anéantir mais deux ponts, construits par les ingénieurs hollandais alliés des Français, ont permis au gros des soldats de la franchir.

Malgré les pertes, les historiens considèrent qu'il s'agit d'une victoire française car elle a évité l'anéantissement de l'armée napoléonienne.

Toutefois, associée à la débacle de la retraite de Russie, elle est passée dans le langage courant comme synonyme de déroute absolue.

 

– ² Colline située dans l'Antiquité à l'extérieur de Jérusalem sur laquelle, selon les Évangiles, le Christ fut crucifié.

 

– ³ Selon Charles Michel et Le Médianimonastérien, le projet retenu, proposé par Antoine Duchesne, prendrait la forme :

"d'une aire de loisirs intergénérationnelle avec des agrès sportifs dans un espace de vie en plein air adapté et convivial (le lieu reste à définir).
L'idée est d'inciter les citoyens à sortir pour rompre l'isolement, tout en joignant l'utile à l'agréable.
Ce projet sera adapté aux personnes à mobilité réduite".

Pour l'heure, faute d'un investissement conséquent, nous pronostiquons une désillusion proportionnelle à la bouffissure du propos.

BUDGET PARTICIPATIF MOYENMOUTIER 2024

"Comment ça marche ? Lancé pour la première fois à Moyenmoutier, le budget participatif est un dispositif qui permet aux habitants, aux collectifs de citoyens ou associations de décider eux-mêmes de l'affectation d'une part du budget communal. Pour cela, ils montent un projet qui doit entrer dans le champ de compétence de la collectivité, servir l'intérêt collectif et reposer sur une dépense d'investissement.

Cette année, 15.000 euros sont mis sur la table pour créer une opération dont profitera l'ensemble de la population.

"Concrètement, vous avez deux mois (janvier-février 2024) pour mener le projet avec un appui de la part de la mairie" explique Charles Michel, conseiller délégué. "Les projets respectant les critères de recevabilité établis dans le règlement (disponible en mairie) seront ensuite validés par une commission technique chargée d'étudier les projets".

Les idées retenues seront mises au vote des Médianimonastériens par le biais d'une urne à l'accueil de la mairie. Le projet plébiscité sera réalisé dans l'année".

 










bottom of page